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mercredi 29 août 2012

mercredi 25 mai 2011

ASSAUT n° 63, 1er REGIMENT de TIRAILLEURS

Dans le n° 63 de juin 2011 vous pourrez lire un article de 16 pages présentant le 1er Régiment de Tirailleurs d’Épinal. C’est un des plus glorieux régiments de l’armée française car il est dépositaire des traditions des 49 régiments de tirailleurs de l’armée d’Afrique qui se sont couverts de gloire pendant 120 ans. Il est aujourd’hui équipé du VBCI, le nouveau blindé de transport de troupes de l’infanterie. 




 Quelques photos de la remise de fourragère qui a eu lieu au Thillot le 26 mai.







dimanche 28 novembre 2010

Inauguration de la statue du maréchal de Lattre de Tassigny

Le 28 novembre 2010, a eu lieu l’inauguration de la statue du maréchal de Lattre de Tassigny qui se trouve sur la place du même nom devant la mairie du Thillot.
Elle est le symbole de la reconnaissance du Thillot pour ses libérateurs, les soldats de la 1ère armée qui ont livré des combats difficiles à l’automne 1944 pour venir à bout des soldats de la Wehrmacht retranchés aux pieds des montagnes vosgiennes.  





mercredi 8 juillet 2009

Michael Jackson : make the world a better place

Un hommage américain, une soirée retransmise dans le monde entier, peut-être l'occasion pour les Français d'oublier leur antiaméricanisme viscéral.

Deux chansons résument l'engagement de Michael Jackson et sa volonté de changer le monde pour le rendre meilleur. Finalement un idéal profondément ancré dans l'idéal américain.

La première chanson est We Are The World écrite en 1985 par Michael Jackson et Lionel Richie, et chantée par un collectif des plus grands chanteurs américains de l'époque, alors qu'un vague de famine frappe l'Éthiopie, dans le but de récolter de l'argent pour lancer des opérations humanitaires. C'est la première fois à grande échelle que les artistes et le peuple américains vont s'engager pour l'Afrique.

We Are The World (1985)
Written by Michael Jackson & Lionel Richie


Lionel Richie
There comes a time when we heed a certain call
Le moment est venu où nous devons répondre à un certain appel
Lionel Richie & Stevie Wonder
When the world must come together as one
Quand le monde doit s'unir pour ne devenir qu'un
Stevie Wonder
There are people dying
Il y a des gens qui sont en train de mourir
Paul Simon
Oh, and it's time to lend a hand to life
Et il est temps de donner un coup de main à la vie
Paul Simon & Kenny Rogers
The greatest gift of all
Le plus beau des cadeaux

Kenny Rogers
We can't go on pretending day by day
Nous ne pouvons plus continuer à prétendre jour après jour

James Ingram
That someone, somewhere will soon make a change
Que quelqu'un, quelque part fera bientôt changer les choses
Tina Turner
We are all a part of God's great big family
Nous faisons tous partie de la grande et belle famille de Dieu
Billy Joel
And the truth, you know
Et la vérité, tu sais
Tina Turner/Billy Joel
Love is all we need
Nous n'avons besoin que d'amour

CHORUS:
Michael Jackson
We are the world, we are the children
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Nous sommes le monde, nous sommes ses enfants
Nous sommes ceux qui feront les jours meilleurs
Alors commençons à donner
Diana Ross
There's a choice we're making
We're saving our own lives
En faisant ce choix
Nous sauvons nos propres vies
Michael Jackson & Diana Ross
It's true we'll make a better day
Just you and me
Pour de vrai nous ferons des jours meilleurs
Toi et moi

Dionne Warwick
Oh, send them your heart
So they'll know that someone cares
Envoie-leur ton coeur
Alors ils sauront que quelqu'un prend soin d'eux
Dionne Warwick & Willie Nelson
And their lives will be stronger and free
Et leurs vies seront plus fortes et plus libres
Willie Nelson
As God has shown us by turning stones to bread
Comme Dieu nous en a donné l'exemple en changeant des pierres en pain
Al Jarreau
And so we all must lend a helping hand
Nous devons tous tendre une main secourable

REPEAT CHORUS
Bruce Springsteen
We are the world, we are the children
Kenny Loggins
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Steve Perry
Oh, there's a choice we're making
We're saving our own lives
Daryl Hall
It's true we'll make a better day
Just you and me

Michael Jackson
When you're down and out, there seems no hope at all
Quand tu n'as plus rien et à la rue, que tout paraît sans espoir
Huey Lewis
But if you just believe there's no way we can fall
Mais si seulement tu crois en toi et que tu ne te laisses pas abattre
Cyndi Lauper
Well, well, well, well let us realize that a change can only come
Eh bien, eh bien, nous devons prendre conscience que seul un changement peut arriver...
Kim Carnes
When we
Si nous...
Kim Carnes/Cyndi Lauper/Huey Lewis
stand together as one
Restons tous unis

REPEAT CHORUS

Bob Dylan
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

Bob Dylan
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

Ray Charles
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me
Stevie Wonder/Bruce Springsteen
We are the world, we are the children
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Stevie Wonder
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me
Stevie Wonder/Bruce Springsteen
We are the world, we are the children
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Bruce Springsteen
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

James Ingram
We are the world, we are the children, that's all
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Ray Charles
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

James Ingram
We are the world, we are the children, that's all
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving

Ray Charles
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

samedi 13 juin 2009

Pour Laura


En 1990, Alexandre Arcady, réalisateur français, tourne en Israël le film Pour Sacha avec Sophie Marceau (Laura) et Richard Berry (Sacha). Ils sont Français et juifs, ils habitaient Paris... Ils avaient décidé de partir vivre en Israël pour réaliser leur rêve, au kibboutz Yardena, en Galilée, au bord du lac de Tibériade. Au pied du Golan qui est alors la frontière et d'où l'artillerie syrienne bombarde les Israéliens... C'était juste avant l'été 1967, il finissait son service militaire comme officier dans les parachutistes...


Voici quelques extraits dans lesquels Sacha parle de Laura ou s'adresse à elle.


Sacha parle de Laura avec Judith (Yael Abecassis) la belle italienne. Jeune juive italienne, elle est venue travailler au kibboutz comme volontaire pendant ses vacances d'été. Chaque année des milliers de jeunes de la diaspora sont volontaires dans les kibboutzim. Elle parle seulement italien, mais Sacha profite de l'occasion pour se confier, tout en sachant qu'elle ne le comprend pas.

« T'es tout le temps en train de rire, toi, hein... Comment tu fais ? … E bella...
Mais c’est elle que j’aime, c’est à Laura que je pense tout le temps.
Je sais qu’tu comprends pas, je sais... Mais ça me fait du bien de parler... Quelques fois on a le cœur qui déborde... J’voudrais pas lui faire de mal, pas abîmer ses rêves... Mais j’fais partie de son rêve, tu comprends... Difficile d’être à la fois un homme et une image...
Je sais qu’un jour elle s’en ira... J’l’ai toujours su... J’l’aime trop, tu comprends. Et quand on veut garder l’amour, il vous échappe... C’est comme ça... C’est comme ça... »

Lettres que Sacha envoie à Laura pendant la guerre des Six Jours. Pour le film, l'unité parachutiste de Sacha est engagée d'abord sur le front sud, lors de la phase initiale de la guerre des Six Jours contre l'armée égyptienne. D'abord à Gaza, puis dans le désert du Sinaï. Lorsque les paras israéliens occupent Charm el-Cheikh ils débloquent le détroit de Tiran, dont la fermeture a provoqué la guerre. Enfin, les paras entre dans la vieille ville de Jérusalem, réalisant la promesse de retour du peuple juif. En réalité ces actions ont bien été réalisé par des parachutistes, mais d'unités différentes, le personnage de Sacha est donc impossible historiquement. Mais il a l'avantage de montrer les exploits de Tsahal en trois jours...
1ère lettre :
Lundi 5 juin 1967, région de Gaza

« Laura j’ai décidé de t ‘écrire tous les jours. Je n’ai pas le droit de te dire où on est, secret militaire... Il fait chaud. Mon barda pèse une tonne.
J’n’ai pas fermé l’œil de la nuit, alors j’ai relu Les fleurs du mal, ça m’a rappelé Paris, le café de la rue Richet, tu te rappelles ?… Paris, c’est tellement loin.
Aujourd’hui c’est la guerre... La guerre… jamais je n’aurais imaginé qu’un jour je ferais la guerre. Mais comment faire autrement ?
Laura, je t’aime. »
2ème lettre :
Mardi 6 juin 1967, matin, désert du Sinaï
« Laura, aujourd’hui la guerre ressemble à c’que j’imaginais, une vrai saloperie. On s’est tiré dessus pendant des heures. J’ai vu mourir deux d’entre nous tout à l’heure. Juste une rafale. Ils sont tombés à cinq mètres de moi. Puis les avions sont venus bombarder.
Et pourtant au milieu de tout ça, dans le bruit, les cris et les explosions, il n’y a pas un instant où je ne pense à toi, car si tu n’étais pas là, avec moi, si proche de moi, j’aurais peut-être peur.
On nous trimbale de tous les côtés. Parfois c’est à peine si l’on sait où on est...
Je me demande souvent, combien il y a de types comme moi dans toute cette pagaille, que leur amour protège.
Il fait une chaleur incroyable... J’ai vu des paysages magnifiques. Je t’y emmènerai. »
3ème lettre :
Mardi 6 juin 1967, après-midi, Sharm al-Sheikh, Mer Rouge
« Les soldats que l’on fait prisonniers ont le même âge que nous. Les soldats que l’on soigne ont le même regard que nous.
J’ai trouvé ce matin une lettre qu’une femme égyptienne avait envoyée à son mari. Il s’appelait Ibrahim. Elle ne sait pas encore qu’il est mort. Combien de lettres bouleversantes comme celle-là resteront à jamais sans réponse ?
Pourtant, tout ici, les lumières, les parfums ou les levers de soleil, ne parle que de la vie.
Aujourd’hui, grâce à cette lettre, j’ai compris qu’il suffit de presque rien, d’un café encore chaud sur un réchaud à gaz, d’un soldat bricoleur, d’un branchement de téléphone. Aujourd’hui, je suis heureux, Laura. J’ai entendu ta voix au téléphone et je me sens fort comme jamais je ne l’ai été.
La vie est simple et belle.
Je t’aime. »
4ème et dernière lettre :
Mercredi 7 juin 1967, Jérusalem
« Il fait beau ce matin. Le ciel est pur. C’est un de ces matins où les hommes sortent de leur sommeil en se demandant si, par un matin pareil, la guerre est possible.
Nous avons tous la gorge serrée…
Ce matin, plus que jamais, on voudrait que ce soit déjà la nuit.
Laura, si tout va bien, dans quelques heures nous serons devant le mur des Lamentations.
Depuis presque deux mille ans, on nous a empêchés de le voir. Et tout à l’heure, nous poserons le front sur les pierres du temple de Salomon. Tu ne peux pas imaginer l’émotion qu’il y a ici.
Il y a moins d’un kilomètre qui nous sépare du mur sacré, un kilomètre et deux mille ans d’histoire.
J’aimerais t’écrire plus longuement, je me sens si proche de toi. J’ai tant d’amour pour toi et je n’aime pas la guerre…
Ce soir, j’arriverai à t’écrire. J’ai tant de choses à te dire. Mais tout se bouscule. Comment trouver les mots, Laura, pour témoigner du sentiment qui m’envahit ? Je ne savais pas que je portais cela en moi. Ça te fera sans doute sourire venant de moi mais je dois te le dire et je sais que tu comprendras.
Depuis mon réveil, il y a une phrase qui m’obsède. C’est un psaume où il est dit : "Nous allions à la maison de l’Éternel. Nous nous tenions à tes portes, Jérusalem. Jérusalem bâtie telle une ville unie" ».
Alors que les parachutistes israéliens débouchent devant le mur des Lamentations et commencent à prier, une fusillade éclate. Sacha est tué d'une balle dans le dos. La guerre se termine trois jours plus tard, le 10 juin. Elle n'a duré que six jours. L'armée israélienne a donné des frontières sûres à l'État hébreux. Au nord, le plateau du Golan, à l'est le fleuve Jordain et au sud le canal de Suez. Les territoires occupés représentent quatre fois la taille d'Israël avant le 5 juin (la majorité de ces territoires est constitué du désert du Sinaï restitué à l'Egypte en 1982). Tsahal a gagné la guerre d'une façon éclatante en 1967, Israël cherche toujours la paix aujourd'hui...
UN FILM A VOIR !

mercredi 10 juin 2009

Premier article dans ASSAUT

Dans le numéro 41 de juin du magazine ASSAUT (http://www.assaut.fr/) vous trouverez un article de présentation très complet de l'armée irakienne que j'ai rédigé. Je vous encourage à l'acheter pour être au courant des toutes dernières évolutions de l'expérience irakienne et aussi pour me soutenir dans ma collaboration avec ASSAUT, le but est d'essayer de publier dans ASSAUT des articles objectifs sur la situation militaire actuelle et sur notre alliance avec les Etats-Unis. Normalement d'autres articles sont prévus sur les Peshmerghas, les forces spéciales irakiennes et l'armée suisse.

J'ai visité le 1e-2e Régiment de Chasseurs (sur chars Leclerc) à Verdun la semaine dernière et j'ai été agréablement surpris d'entendre les officiers et le chef de corps parler des Américains et des Israéliens (le régiment rentre du Liban) comme étant leurs amis !

Développer l'amitié franco-américaine et nos alliances avec les démocraties, c'est l'actualité de nos soldats et le transmettre au public est un de mes objectifs.

lundi 19 janvier 2009

The Pennsylvania State University

L’Université de l’Etat de Pennsylvanie est aujourd’hui l’une des dix plus grandes universités américaines par le nombre d’étudiants. Elle fut fondée par le Congrès de Pennsylvanie avec pour but d’enseigner les méthodes moderne d’agriculture, la tactique militaire et les arts mécaniques, ainsi que pour dispenser des études classiques de manière à obtenir une éducation générale et pratique au profit des classes populaires. Elle participe aujourd’hui à des programmes publics et reçoit des subventions, mais elle est autonome financièrement et gérée par un bureau indépendant. Comme toutes les universités américaines, Penn State a un département sportif qui a pour emblème le Nittany Lion, son équipe de football compte parmi les plus célèbre des Etats-Unis et le stade de l’université, qui se situe sur le campus principal à State College, est le deuxième plus grand stade américain.

Le 22 février 1855, l’assemblée nationale de Pennsylvanie promulgue une loi qui créée la Farmers' High School of Pennsylvania qui s’installe au centre de l’Etat, sur des terres donnée par James Irvin, député local, éminent agronome et forgeron. En 1861, les premiers diplômés d’un programme de baccalaureate (premier grade universitaire aux Etats-Unis, équivalent de la licence française) dans un établissement d’enseignement supérieur agricole américain sortent de la Farmers' High School of Pennsylvania. Elle sert alors de modèle et de laboratoire pour les nouvelles lois fédérales Morill de dotation de terrains en 1863, alors que le nom de l’école est devenu Agricultural College of Pennsylvania. Dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle et notamment après la terrible Guerre Civile américaine (1861-1865), le pouvoir fédéral poursuit une politique soutenant l’enseignement et la recherche dans le domaine agricole.

Des lois fédérales, appelées lois land-grant (dédiées à la terre), donnent des terres qui appartenaient à l’Etat fédéral à des établissements scolaires sélectionnés par chaque Etat pour développer des universités agricoles chargées d’offrir une formation supérieure pratique aux exploitants agricoles et de diffuser les découvertes scientifiques pour obtenir une agriculture à la pointe du progrès. Ces lois voient le jour dans le contexte de la Guerre Civile et le but est à la fois de développer l’économie, d’éduquer les classes populaires et d’apporter une formation militaire à ceux qui sont les officiers de l’armée de l’Union. Ces lois ont cependant un but de promotion sociale, les établissements qui en bénéficient s’adressent en priorité à la classe ouvrière. Alors que le système universitaire américain était uniquement privé jusqu’alors (1), elles mettent en place le système des universités dédiées à la terre. Fondée en 1887, l'association nationale des universités d'Etat et des établissements dédiés à la terre (2) est la plus ancienne association de l'enseignement supérieur aux Etats-Unis. Dédiée à appuyer l'excellence de l'enseignement, la recherche et le service public, l’association est à la direction de l'éducation au niveau national depuis plus de 120 ans.

Au long du vingtième siècle d’autres programmes fédéraux suivront pour développer les capacités de recherche de ce qui est aujourd’hui le College of Agricultural Sciences de Pennsylvania State University, avec notamment la dotation de laboratoires et de fermes expérimentales à travers toute la Pennsylvanie. Au fur et à mesure que la mission de l’établissement s’élargit de l’agriculture à l’enseignement général son nom change, il devient Pennsylvania State College en 1876 et enfin Pennsylvania State University, son nom actuel, en 1953. PSU est à la pointe de la technologie, en 1955 elle est la seconde université à disposer d’un réacteur nucléaire. Elle fait aussi partie des universités dédiées à la recherche spatiale. L’Université compte aujourd’hui 86’000 étudiants répartis sur 20 campus, cependant le campus principal de State College, University Park, regroupe à lui seul 44’000 étudiants.

Les équipes sportives de l’Université de l’Etat de Pennsylvanie font la fierté de l’université, elles défendent ses traditions, portent son esprit et sont un vecteur médiatique incomparable. Le nom des équipes de Penn State c’est les Nittany Lions, textuellement les lions du Nittany, le mont Nittany étant une montagne à proximité de State College dont le nom en langue indienne signifie « la montagne solitaire » et les lions des montagnes étant des pumas dont la présence dans la région est attestée jusqu’aux années 1880, et qui ont aujourd’hui disparus. Une statue représentant un Nittany Lion orne le centre de l’université et l’emblème d’une tête de puma de profil stylisé est présent sur tous les vêtements aux couleurs de Penn State. Le Nittany Lion a été élu la meilleure et plus célèbre mascotte de toutes les universités américaines. L’équipe de foot (américain) des Nittany Lions est connue dans tous les Etats-Unis, et son stade, le Beaver Stadium est le deuxième plus grand stade américain avec 107'282 places.

Pennsylvania State University est l’exemple type des universités américaines et à ce titre elle me fourni l’occasion d’expliquer le fonctionnement comptable d’une université, sachant qu’on retrouve le même modèle pour les musées, les orchestres, les opéras et généralement toutes les grandes institutions non-commerciales aux Etats-Unis (3). Le créateur de l’institution, c'est-à-dire dans le cas de PSU : le Congrès de Pennsylvanie (mais dans d’autre cas il peut s’agir d’une ville, d’une fondation, d’une association ou d’un individu), la dote d’un capital, en argent, en terrains ou autre et d’une mission (à savoir ici, enseigner l’agriculture aux classes populaires). L’université va ensuite gérer son capital et l’augmenter par des campagnes annuelles de collecte de fonds auprès de donateurs individuels. Le capital de PSU est aujourd’hui de 1,6 milliards de dollars. Grâce à des placements financiers, en actions, obligations, participations dans des entreprises et des fonds de pensions, placements mobiliers et immobiliers, ce capital procure des revenus annuels qui s’ajoutent aux frais de scolarité payés par les étudiants et assurent l’indépendance budgétaire de l’université.


(1) Privé au sens américain. A Philadelphie, l’Université de Pennsylvanie a été fondée par Benjamin Franklin en 1750 sur fonds de donateurs privés avec une mission de service public. En effet aux Etats-Unis les dons à des organisations d’utilité publique sont déductibles à 100 % des impôts sur le revenu, chacun peut donc choisir à quoi sert l’argent public.
(2) La NASULGC.
(3) Lire à ce sujet l’excellent livre de Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Editions Gallimard, 2006. Il y traite de tout le domaine culturel aux Etats-Unis, et notamment des modes de financements si inhabituels pour des Français.

samedi 25 octobre 2008

John McCain héros de la guerre du Vietnam

John McCain était pilote de A-4 Skyhawk (bombardier) dans l’US Navy et participait à l’opération « Rolling Thunder », les bombardements stratégiques sur le Nord-Vietnam pour inciter celui-ci à renoncer à son aide au Vietcong, la guérilla communiste qui menait une guerre subversive au Sud. Il commença sur « tour of duty » au Vietnam en 1967, en juillet, il servait à bord du porte-avion Forrestal et a été au cœur du plus grave accident de l’US Navy, un incendie a failli faire couler le porte-avion. McCain se trouvait alors dans son avion armé et avec le plein sur le pont. Quand le A-4 s’est transformé en boule de feu, McCain a réussi à en sortir et à sauter plus loin où il a reçu des éclats lorsque les bombes de son Skyhawk ont explosées.


Mais ce n’était que le début des épreuves pour John McCain, le Forrestal n’étant plus opérationnel, ses pilotes volontaires rallièrent un autre porte-avion, l’Oriskany qui participait au bombardement d’Hanoï et dont les Squardons avaient subi de lourdes pertes. En effet Hanoï était alors protégée par des missiles SAM soviétiques et les avions de l’époques n’avaient pas de leurres et emportaient des bombes qu’il fallait larguer précisément sur l’objectif, quand celui-ci était un pont, comme dans le cas qui nous intéresse, cela équivalait à jouer à la roulette russe…


Le 26 octobre 1967, alors qu’il participait à sa 23ème mission de bombardement sur le Nord-Vietnam, son avion fut atteint par un missile qui détruisit son aile droite. Il s’éjecta et eut les deux bras et la jambe gauche fracturés lors de l’éjection. Prisonnier de guerre et fils de l’amiral commandant en chef de la marine pour le Pacifique, il eut un traitement « spécial » de la part des Vietnamiens qui essayèrent de l’utiliser, il fut maltraité et battu puis soigné, alternativement pour essayer de l’amadouer. Après cinq ans et demi passé dans les geôles nord-vietnamiennes sous un régime quasi-concentrationnaire, il est libéré le 14 mars 1973.Il garde à vie les marques des tortures et des mauvais traitements qu’il a subis.


Aujourd’hui il est l’un des hommes politiques américains qui a le mieux compris la guerre en Irak.

mardi 17 juin 2008

L’AEF pour « finir le job »


La participation des États-Unis pendant la Première Guerre mondiale est souvent mal connue et mal comprise en France. Lors du vote de la déclaration de guerre officielle, le 6 avril 1917, par le Congrès des États-Unis, ceux-ci sont déjà engagés aux côtés des démocraties et de nombreux citoyens américains combattent aux côtés de l'Entente.


Alors que le traité de Brest-Litovsk sur le Front de l'Est permit aux Empires centraux de concentrer leurs forces sur un seul front et de disposer d'une supériorité numérique temporaire grâce à laquelle ils purent lancer des offensives importantes en France au printemps 1918, l'arrivée de l'American Expeditionary Force (AEF) sur le terrain fut l'une des clés de la victoire de la Triple-Entente. Lors de l'armistice, le 11 novembre 1918, environ 2 millions de soldats américains étaient en France, dont 1 million déjà engagé dans les combats. Deux autres millions étaient aux États-Unis dans les camps d'entraînement. Les plans prévus par Foch, Pétain et Pershing pour 1919 prévoyaient l'engagement de 4,5 millions de soldats américains dans les offensives de la victoire qui les mèneraient au cœur de l'Allemagne.


En 1776, les Etats-Unis ont été créé avec la volonté de tourner le dos à la Vieille-Europe, à ses guerres, à sa misère et à son arbitraire. Pourtant en 1917 les Américains s’engagent dans la guerre au côté des démocraties, pour le triomphe du droit et de la liberté, « to help finish the job » selon une expression courante en Amérique. L’idée est en effet de faire de l’Europe un continent démocratique et pacifié, qui au coté de l’Amérique éclairera l’humanité vers un monde meilleur.


Dans le cadre de l’engagement américain sur le front français, l’interlocuteur de Pershing est le général Pétain. Commandant en chef les armées françaises du Nord et du Nord-Est. Pétain est l’homme qui a organisé la défense de Verdun, il connaît parfaitement ce secteur. Pour dégager Verdun et reprendre l’initiative il sait qu’il faut réduire le saillant de Saint-Mihiel et faire sauter le verrou allemand de l’Argonne. Il sait aussi, mieux que quiconque, que l’armée française est épuisée et qu’elle n’a plus les moyens humains et matériels de lancer ces offensives.


Pour les Américains ces offensives sont l’occasion de devenir les artisans de la victoire. Elles leurs offrent la possibilité de gagner leurs lettres de noblesse sur des champs de bataille parmi les plus célèbres de la guerre, où tellement de sang a déjà coulé sans réussir à percer les lignes allemandes.

Dès le mois de septembre 1914, les Allemands avaient cherchés à prendre Verdun en tenaille par le Sud, le saillant de Saint-Mihiel s’était ainsi formé. C’est là que se trouvent la fameuse Crête des Éparges et la Tranchée de Calonne. Les soldats français et allemands y ont connu l’enfer et l’absurdité d’une stratégie du XIXe siècle où on pense emporter la décision en envoyant à la mort un plus grand nombre d’hommes que l’adversaire. Le mépris de la vie humaine a atteint un degré inimaginable dans cette guerre industrielle. Les Américains vont montrer que leurs méthodes sont plus efficaces pour emporter la décision.


Après que la dernière grande offensive allemande ait, de mars à juillet 1918, cherché à percer le front en France, l'heure de la contre-attaque a sonné.

Celle-ci commence le 18 juillet, en direction de Fère-en-Tardenois : les alliés ont rassemblé 2’000 canons, toute l’aviation disponible et prés de 500 chars, réunis dans le plus grand secret au cœur de la forêt de Villers-Cotterêts. Totalement surpris, les Allemands refluent sous la pression. Une fois Château-Thierry reprise, la poussée devient générale et Ludendorff est contraint de revenir à son point de départ. Les Américains de Pershing apparaissent désormais en masse sur le front.


Le 8 août, 12 divisions britanniques et 15 françaises attaquent pour dégager la voie ferrée Paris-Amiens : les alliés progressent de 15 kilomètres et la panique s’empare des Allemands qui doivent retraiter en désordre. L’effet est catastrophique et Ludendorff, qui propose sa démission au Kaiser, parle de « jour de deuil de l’armée allemande », c'est la fin de l'espoir allemand d'une victoire.


Du 12 septembre 1918 au 15 septembre 1918, a lieu la première grande offensive des Américains

avec l'aide des Français. Elle a pour but la reprise du saillant de Saint-Mihiel, le site des Éparges est libéré, grâce à l’offensive de la Première armée américaine qui libère le saillant. Le 14 septembre 1918, les Américains sont à Fresnes-en-Woëvre : les Éparges ne sont plus aux mains des Allemands.

Dix jours plus tard, 500’000 Américains, 100’000 Français, 2’780 pièces d'artillerie, 380 chars et 840 avions s'engagent dans l'offensive Meuse-Argonne.


Malgré de lourdes pertes, du 26 septembre au 10 novembre la progression victorieuse rejette les Allemands au nord du département de la Meuse. Cet engagement massif des Américains, près d'un million passent en Meuse, accélère la fin de la guerre. Ici, ils livrent la première grande bataille hors de leur pays.


Pour les Américains la conclusion du conflit par le Traité de Versailles amène une amère désillusion. L'impression que les vainqueurs européens de la guerre ne partagent pas les idéaux américains conduit le Congrès à rejeter le Traité de Versailles et à refuser l'entrée des États-Unis à la Société des Nations.

Les États-Unis, et notamment le président Wilson, veulent construire une Europe démocratique qui respecte « le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » comme il l'indique dans son discours du 8 janvier 1918 où il présente en quatorze points son programme pour mettre fin à la Première Guerre mondiale et reconstruire l'Europe.


Malgré l'investissement massif des États-Unis, les Américains n'ont pas réalisé leur objectif. L'Europe pacifiée ne commencera à voir le jour qu’après la Deuxième Guerre mondiale avec l'OTAN et ne deviendra finalement une réalité qu’après la chute du mur de Berlin et la libération de l'Europe de l'Est. Il faudra encore que l'Amérique consente d'énormes sacrifices pour que le continent européen connaisse la démocratie et la paix. La réunification de l’Europe a lieu après la chute du mur de Berlin en 1989, 71 ans après l’armistice de 1918.


Le cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon, c'est celui où repose le plus grand nombre de militaires américains décédés en Europe au cours des deux guerres mondiales avec un total de 14 246 soldats enterrés dans cette nécropole.


Le monument de Montsec est érigé au sommet de la butte témoin qui domine le panorama des offensives menées par l'armée américaine sur le site de Saint-Mihiel (commune située à environ quinze kilomètres à l'ouest de Montsec) lors de la Première Guerre mondiale, du 12 au 15 septembre 1918 et du 9 au 11 novembre 1918.se veut aussi le symbole de la coopération entre armée française et américaine ayant permis la reconquête de Saint-Mihiel. Il a été érigé et est entretenu par l'American Battle Monuments Commission des États-Unis.