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mercredi 30 juin 2010

L'Iran au cœur de la cible


En ce début d’été 2010 de nombreuses informations apparaissent laissant penser que les frappes aériennes prévues depuis plusieurs années sur l’Iran et ses installations nucléaires pourraient avoir lieu prochainement. Dans cet article, différentes informations sont données, et plusieurs hypothèses crédibles sont énoncées, destinées à replacer ces informations dans leur contexte et à analyser les conséquences qui peuvent découler.

Le postulat initial est la volonté de la communauté internationale d’aboutir, cette volonté ne semble faire aucun doute même si un accord reste toujours possible. La question de l’intensité des frappes et de savoir si elles impliqueront le recours à des troupes au sol reste posée. La question de savoir si le régime iranien sera renversé, et par qui, l’est aussi. Y aura-t-il engagement massif des troupes alliées au sol comme en Irak en 2003, ou simple soutien à une coalition anti-gouvernementale comme en Afghanistan en 2001 ?

Les informations dont nous disposons nous laissent croire, en tout cas, que le temps de l’action se rapproche à grands pas.


1) Petraeus :


  • David Petraeus est le militaire américain qui a le mieux compris la guerre pour la démocratie menée au Moyen-Orient. La justesse de ses choix et ses qualités de commandement ont permis la mise en place d’un Irak démocratique qui s’appuie sur de puissantes forces de sécurité qu’il a contribué à créer en tant que commandant du MNSTC-I (1) de juin 2004 à septembre 2005.

  • Dans le combat en cours, l’objectif n’est pas militaire, il est politique. Il n’est pas seulement de faire tomber des régimes totalitaires ou de conquérir des territoires, il est de changer la vie de millions de personnes en les libérant et en leur permettant d’accéder à des institutions démocratiques. Le combat va-t-il se poursuivre en Iran ?

  • 23 juin 2010, nomination de David Petraeus comme commandant direct en Afghanistan en plus du commandement du Central Command. C’est le plus apte actuellement à mener une guerre victorieuse contre l’Iran. On peut noter que l’article de Rolling Stone (2), officiellement cause de la démission de McChrystal, est surprenant, ainsi que ses conséquences… On peut se demander jusqu’à quel point tout ça n’est pas un montage pour cacher l’unification du commandement sous les ordres de Petraeus pour mener la guerre en Iran.

  • Le 16 mars 2010, Petraeus a désigné l'Iran comme « un État représentant un niveau de menace de premier ordre » au Proche-Orient. Il a dit au comité des forces armées du sénat américain que l'Iran par ses efforts pour se doter d'armes nucléaires, menace la sécurité dans toute la région, suscite une large course aux armements, et utilise ses forces paramilitaires (services spéciaux) pour déstabiliser l'Irak, le Liban, la Syrie, Gaza, l’Afghanistan et la région du Golfe et soutenir des organisations terroristes. Il a confirmé que le Président Obama n’a pas écarté l’idée d’une intervention militaire contre l’Iran. « Personne ne peut dire que l’Iran n’a pas eu toutes les occasions possibles […] Nous lui avons tendu la main et il ne l’a pas saisie ».


2) Consensus international :


  • Le consensus international est large, l’Europe, Israël, les États-Unis, les pays du Golfe derrière l’Arabie saoudite, les voisins directs de l’Iran (Azerbaïdjan, Arménie, Irak, Afghanistan) et la Russie. Tous ces pays se sentent menacés par les volontés expansionnistes de la révolution islamique : la volonté iranienne de fabriquer la bombe atomique n’étant que l’aboutissement d’une politique d’exportation de la révolution islamique commencée dès 1979 par Khomeiny.

  • La résolution 1929 du Conseil de sécurité des Nations unies montre l’adhésion de la communauté internationale à la volonté d’agir et lui permet d’engager une action militaire.

  • Le contentieux franco-iranien sur le nucléaire, et la campagne d’attentats terroristes iraniens des années 80 qui en a découlé, renforce la coalition. Il n’y a pas de risque que la France se désolidarise des autres pays occidentaux comme en 2003 face à l’Irak.

  • Selon plusieurs indices Américains, Israéliens, Britanniques et Français (3) s’entraînent actuellement en commun pour réaliser les frappes aériennes dans de nombreux exercices.


3) Indices factuels :


  • Concentration de forces navales alliées au large de l’Iran. L’exercice Rimpac 2010 (4) a permis la concentration de forces très importantes sans éveiller les soupçons. Il y a quelques jours, la traversée du canal de Suez par des forces importantes américano-israéliennes (5) a été interprétée par certains comme un renforcement face à l’Iran. Selon d’autres ces bâtiments font route vers le Pacifique pour participer à l’exercice Rimpac. De toute façon, les porte-avions américains participant à Rimpac doivent officiellement relever fin août la Cinquième flotte dans le Golfe. En comptant les portes–avions anglais et français positionnés face au Pakistan, une dizaine de groupes aéronavals alliés devraient alors être à proximité de la Mer d’Oman. Le site internet de l’exercice Rimpac ne mentionne pas de participation israélienne, il est donc possible de supposer que le convoi du canal de Suez n’est pas prévu pour Rimpac, va-t-il directement se placer face à l’Iran ? On peut également se poser des questions sur la durée de l’exercice Rimpac : se termina-t-il en août, ou avant ?

  • Possibilité de déploiement des avions israélien en Arabie saoudite. Plusieurs sources font mention de discussions entre Saoudiens et Israéliens, de l’accord des Saoudiens pour l’utilisation de leur espace aérien par les avions israéliens et de déploiement de matériel israélien sur des bases saoudiennes (base de Tabouk au nord-ouest de l’Arabie saoudite (6)). Sur cette question de nombreux avis s’élèvent pour dire qu’une coopération israélo-saoudienne est impossible, notamment au nom de la religion. Il faut se souvenir qu’un des alliés principaux de l’Iran islamique pendant la guerre Iran-Irak était Israël. On peut dire également que permettre aux avions israéliens de se servir des bases saoudiennes ne serait pas pire que de permettre aux milliers de soldats “infidèles” de stationner en Arabie lors de la guerre du Golfe de 1991. Enfin il faut être réaliste, toutes les guerres dites de religion, comme celles qu’a connues la France au XVIe siècle, ne sont que des guerres entre des intérêts nationaux. Et dans le cas présent les Saoudiens ont besoin des Israéliens pour arrêter le programme nucléaire iranien.

  • Possibilité de déploiement israélien en Géorgie, en Arménie et en Azerbaïdjan (7). Il est probable qu’il s’agisse de forces spéciales en nombre limité, leur mission peut être de soutenir des forces de la résistance anti-gouvernementale iranienne et/ou de guider des raids aériens et aussi de secourir d’éventuels équipages éjectés.

  • Probabilité de déploiement israélien au Kurdistan irakien. Il existe des liens forts entre Israël et les Kurdes, PDK, UPK, organisations nationalistes kurdes en Iran et PKK, ce qui expliquerait d’ailleurs en partie l’attitude turque, car elle se sent menacée par la montée en puissance des Kurdes.


4) Hypothèse sur la rupture entre la Turquie et Israël :


  • L’alliance entre la Turquie et Israël est ancienne et importante, le rapprochement entre Ankara et Téhéran ne va pas de soi, malgré une tendance à la radicalisation, la Turquie a peu de chose à voir avec la révolution islamique. L’armée turque qui a encore un grand pouvoir ne s’est pas vraiment opposée à la politique actuelle anti-israélienne. Pourquoi ?

  • On peut émettre une hypothèse : l’invasion de l’Irak et sa stabilisation s’est fortement appuyée sur les Kurdes (voir notamment mon article sur les peshmergas dans le magazine ASSAUT n°49). Il est probable que les Américains et les Israéliens s’appuient sur les Kurdes iraniens aux fins de favoriser une révolution démocratique en Iran. La Turquie voit sûrement ça d’un très mauvais œil car des Kurdes dotés de larges pouvoirs en Irak et en Iran soutiendraient d’autant plus l’émancipation de leurs frères syriens et turcs. Hors, en Turquie environ 25 % de la population est kurde et tout l’Est montagneux du pays est revendiqué par les Kurdes de Turquie. L’armée turque est aux premières loges du combat contre le séparatisme kurde (mené par le PKK en Turquie), ça pourrait être une explication de son attitude, à savoir son consentement à l’abandon de l’alliance israélienne et au rapprochement avec les mollahs iraniens.


5) Contexte mondial :


  • La crise économique bat son plein en Europe et aux États-Unis : les gouvernements européens et celui des États-Unis peuvent trouver très intéressant de détourner l’attention de l’opinion publique de la crise et de leurs responsabilités dans ses causes et dans sa gestion désastreuse.

  • Dans le cas particulier des États-Unis, Obama est dans une impasse : sa politique économique est un échec, son ouverture aux régimes antiaméricains a été perçue, ce qui était prévisible, comme une faiblesse. D’autre part les militaires américains, comme l’a montré la polémique qui a abouti au limogeage du général McChrystal (8), critiquent le manque de détermination de l’administration Obama.


6) Participation israélienne :


  • En 1991, la stratégie adoptée par les États-Unis était que “l’intérêt bien compris d’Israël” était de faire profil bas. Le résultat n’a pas vraiment été au rendez-vous puisque la “condamnation” par les islamistes de l’engagement occidental au secours de l’Arabie saoudite a abouti au 11 septembre.

  • Il est possible que cette fois la donne soit différente. D’une part, Israël étant la première cible d’une bombe atomique iranienne, il est certain que pour s’assurer que le risque soit totalement écarté, les Israéliens, dont on connaît la sensibilité sur les questions de sécurité, voudront participer. Ensuite, la maîtrise et l’expérience des pilotes israéliens sur ce théâtre, notamment pour effectuer des frappes aériennes de grande précision contre des objectifs camouflés, les rendent indispensables.

  • Enfin, en se montrant publiquement comme les défenseurs d’un intérêt commun avec les Arabes, les Israéliens feraient une énorme opération psychologique. Aux yeux des foules arabes Israël ne serait plus chargé de tous les méfaits mais deviendrait celui qui leur a sauvé la mise. C’est ce que cherche tous les promoteurs de la paix entre Israël et ses voisins depuis les accords de Camp David il y a 30 ans, que les Arabes comprennent qu’ils ont intérêt à avoir un État d’Israël fort présent à leurs côtés.


Ceci est une analyse des faits actuels. L’imminence de la guerre avec l’Iran n’est pas une certitude. En rapprochant les discours des pays occidentaux, le fait que l’armée américaine à présent retirée d’Irak dispose de nouveau d’une grande liberté d’action, le fait que la population iranienne soutien moins que jamais le régime de Téhéran et le fait que le risque de voir l’Iran doté de l’arme atomique se renforce chaque jour un peu plus, on obtient un faisceau de présomptions digne d’intérêt.


(1) Voir l’article de Wikipedia sur le MNSTC-I : http://en.wikipedia.org/wiki/Multi-National_Security_Transition_Command_%E2%80%93_Iraq.

(2) Lire l’article : http://www.rollingstone.com/politics/news/17390/119236.

(3) Voir l’article : La France participe aux préparatifs de guerre contre l’Iran (http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-France-participe-aux-preparatifs-de-guerre-contre-l-Iran-3526.html).

(4) Voir le site de l’exercice : http://www.c3f.navy.mil/rimpac_2010.html.

(5) Voir l’article : Une armée de navires américains et israéliens se dirigent vers l’Iran (http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=DEL20100620&articleId=19818).

(6) Voir l’article : De nouveau l’Arabie pressentie : une base militaire israélienne à Tabouk ? http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=MAZ20100624&articleId=19889.

(7) Voir l’article : Iran on war alert over "US and Israeli concentrations" in Azerbaijan (http://www.debka.com/article/8868/).

(8) Sauf si celle-ci est un bluff chargé d’induire en erreur l’ennemi, mais l’action actuelle de l’administration Obama, et notamment les désaccords stratégiques entre ses membres, est critiquée par les milieux militaires américains.

samedi 3 octobre 2009

ASSAUT n°45, premier reportage terrain en Suisse

Ma participation au n°45 d’octobre a encore été importante avec deux traductions. La première est un gros article de notre correspondant allemand Clemens Niesner sur la Brigade Franco-Allemande qui fête ses 20 ans. La seconde vous emmène au Canada avec Carl Schulze pour découvrir la grande base d’entraînement de l’armée britannique à Suffield.


Mais le plus remarquable est mon premier reportage sur le terrain, texte et photos, en Suisse, à l’occasion de l’exercice PROTECTOR. L’occasion de se rendre compte qu’en Suisse il n’y a pas que le chocolat qui est bon ! L’armée suisse est très bien équipée et parfaitement capable de faire face à une agression.


Bonne lecture !

mercredi 15 juillet 2009

Participation exceptionnelle dans le n°43 d’août d’ASSAUT !

Avec 2 traductions-adaptations sur les forces spéciales libanaises et les snipers de la 82e Airborne à Bagdad, un invité du mois sur le M109 et un article d’actualité sur l’opération Khanjar, la grande offensive aéroportée des Marines au Helmand, ma participation au n°43 est exceptionnelle !

Au Liban vous apprendrez que le combat contre la terreur islamiste compte des combattants d’élite et que les objectifs de la guerre contre la terreur définis par George W. Bush se révèlent en train de s’accomplir. La fameuse « théorie des dominos démocratiques » tant décriée par les médias français devient chaque jour une réalité plus tangible. En Irak, en Afghanistan, en Arabie saoudite et dans les monarchies pétrolières du Golfe, en Afrique où les candidats dont les programmes sont les plus démocratiques ont le vent en poupe (voir aujourd’hui en Mauritanie).

Finalement le « grand Moyen-Orient » de la Mauritanie à l’Afghanistan est en train de changer et c’est un bien pour eux et pour nous !

Vous verrez aussi de jolies photos de l’automoteur américain M109.

Et enfin vous pourrez lire un article très complet que j’ai eu le plaisir de rédiger sur l’opération Khanjar (ce qui veut dire : « coup d’épée ») en cours en Afghanistan. C’est la plus grosse opération héliportée depuis la guerre du Vietnam. Elle a été lancée par les Marines pour réoccuper le sud de la province du Helmand et priver les taliban des revenus des cultures locales du pavot qui fournissent 90 % de l’héroïne consommée dans le monde.

Bonne lecture !

mercredi 8 juillet 2009

Michael Jackson : make the world a better place

Un hommage américain, une soirée retransmise dans le monde entier, peut-être l'occasion pour les Français d'oublier leur antiaméricanisme viscéral.

Deux chansons résument l'engagement de Michael Jackson et sa volonté de changer le monde pour le rendre meilleur. Finalement un idéal profondément ancré dans l'idéal américain.

La première chanson est We Are The World écrite en 1985 par Michael Jackson et Lionel Richie, et chantée par un collectif des plus grands chanteurs américains de l'époque, alors qu'un vague de famine frappe l'Éthiopie, dans le but de récolter de l'argent pour lancer des opérations humanitaires. C'est la première fois à grande échelle que les artistes et le peuple américains vont s'engager pour l'Afrique.

We Are The World (1985)
Written by Michael Jackson & Lionel Richie


Lionel Richie
There comes a time when we heed a certain call
Le moment est venu où nous devons répondre à un certain appel
Lionel Richie & Stevie Wonder
When the world must come together as one
Quand le monde doit s'unir pour ne devenir qu'un
Stevie Wonder
There are people dying
Il y a des gens qui sont en train de mourir
Paul Simon
Oh, and it's time to lend a hand to life
Et il est temps de donner un coup de main à la vie
Paul Simon & Kenny Rogers
The greatest gift of all
Le plus beau des cadeaux

Kenny Rogers
We can't go on pretending day by day
Nous ne pouvons plus continuer à prétendre jour après jour

James Ingram
That someone, somewhere will soon make a change
Que quelqu'un, quelque part fera bientôt changer les choses
Tina Turner
We are all a part of God's great big family
Nous faisons tous partie de la grande et belle famille de Dieu
Billy Joel
And the truth, you know
Et la vérité, tu sais
Tina Turner/Billy Joel
Love is all we need
Nous n'avons besoin que d'amour

CHORUS:
Michael Jackson
We are the world, we are the children
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Nous sommes le monde, nous sommes ses enfants
Nous sommes ceux qui feront les jours meilleurs
Alors commençons à donner
Diana Ross
There's a choice we're making
We're saving our own lives
En faisant ce choix
Nous sauvons nos propres vies
Michael Jackson & Diana Ross
It's true we'll make a better day
Just you and me
Pour de vrai nous ferons des jours meilleurs
Toi et moi

Dionne Warwick
Oh, send them your heart
So they'll know that someone cares
Envoie-leur ton coeur
Alors ils sauront que quelqu'un prend soin d'eux
Dionne Warwick & Willie Nelson
And their lives will be stronger and free
Et leurs vies seront plus fortes et plus libres
Willie Nelson
As God has shown us by turning stones to bread
Comme Dieu nous en a donné l'exemple en changeant des pierres en pain
Al Jarreau
And so we all must lend a helping hand
Nous devons tous tendre une main secourable

REPEAT CHORUS
Bruce Springsteen
We are the world, we are the children
Kenny Loggins
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Steve Perry
Oh, there's a choice we're making
We're saving our own lives
Daryl Hall
It's true we'll make a better day
Just you and me

Michael Jackson
When you're down and out, there seems no hope at all
Quand tu n'as plus rien et à la rue, que tout paraît sans espoir
Huey Lewis
But if you just believe there's no way we can fall
Mais si seulement tu crois en toi et que tu ne te laisses pas abattre
Cyndi Lauper
Well, well, well, well let us realize that a change can only come
Eh bien, eh bien, nous devons prendre conscience que seul un changement peut arriver...
Kim Carnes
When we
Si nous...
Kim Carnes/Cyndi Lauper/Huey Lewis
stand together as one
Restons tous unis

REPEAT CHORUS

Bob Dylan
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

Bob Dylan
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

Ray Charles
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me
Stevie Wonder/Bruce Springsteen
We are the world, we are the children
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Stevie Wonder
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me
Stevie Wonder/Bruce Springsteen
We are the world, we are the children
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Bruce Springsteen
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

James Ingram
We are the world, we are the children, that's all
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving
Ray Charles
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

James Ingram
We are the world, we are the children, that's all
We are the ones who make a brighter day
So let's start giving

Ray Charles
There's a choice we're making
We're saving our own lives
It's true we'll make a better day
Just you and me

REPEAT CHORUS

mercredi 24 juin 2009

La qualité de mon FZ28





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samedi 13 juin 2009

Pour Laura


En 1990, Alexandre Arcady, réalisateur français, tourne en Israël le film Pour Sacha avec Sophie Marceau (Laura) et Richard Berry (Sacha). Ils sont Français et juifs, ils habitaient Paris... Ils avaient décidé de partir vivre en Israël pour réaliser leur rêve, au kibboutz Yardena, en Galilée, au bord du lac de Tibériade. Au pied du Golan qui est alors la frontière et d'où l'artillerie syrienne bombarde les Israéliens... C'était juste avant l'été 1967, il finissait son service militaire comme officier dans les parachutistes...


Voici quelques extraits dans lesquels Sacha parle de Laura ou s'adresse à elle.


Sacha parle de Laura avec Judith (Yael Abecassis) la belle italienne. Jeune juive italienne, elle est venue travailler au kibboutz comme volontaire pendant ses vacances d'été. Chaque année des milliers de jeunes de la diaspora sont volontaires dans les kibboutzim. Elle parle seulement italien, mais Sacha profite de l'occasion pour se confier, tout en sachant qu'elle ne le comprend pas.

« T'es tout le temps en train de rire, toi, hein... Comment tu fais ? … E bella...
Mais c’est elle que j’aime, c’est à Laura que je pense tout le temps.
Je sais qu’tu comprends pas, je sais... Mais ça me fait du bien de parler... Quelques fois on a le cœur qui déborde... J’voudrais pas lui faire de mal, pas abîmer ses rêves... Mais j’fais partie de son rêve, tu comprends... Difficile d’être à la fois un homme et une image...
Je sais qu’un jour elle s’en ira... J’l’ai toujours su... J’l’aime trop, tu comprends. Et quand on veut garder l’amour, il vous échappe... C’est comme ça... C’est comme ça... »

Lettres que Sacha envoie à Laura pendant la guerre des Six Jours. Pour le film, l'unité parachutiste de Sacha est engagée d'abord sur le front sud, lors de la phase initiale de la guerre des Six Jours contre l'armée égyptienne. D'abord à Gaza, puis dans le désert du Sinaï. Lorsque les paras israéliens occupent Charm el-Cheikh ils débloquent le détroit de Tiran, dont la fermeture a provoqué la guerre. Enfin, les paras entre dans la vieille ville de Jérusalem, réalisant la promesse de retour du peuple juif. En réalité ces actions ont bien été réalisé par des parachutistes, mais d'unités différentes, le personnage de Sacha est donc impossible historiquement. Mais il a l'avantage de montrer les exploits de Tsahal en trois jours...
1ère lettre :
Lundi 5 juin 1967, région de Gaza

« Laura j’ai décidé de t ‘écrire tous les jours. Je n’ai pas le droit de te dire où on est, secret militaire... Il fait chaud. Mon barda pèse une tonne.
J’n’ai pas fermé l’œil de la nuit, alors j’ai relu Les fleurs du mal, ça m’a rappelé Paris, le café de la rue Richet, tu te rappelles ?… Paris, c’est tellement loin.
Aujourd’hui c’est la guerre... La guerre… jamais je n’aurais imaginé qu’un jour je ferais la guerre. Mais comment faire autrement ?
Laura, je t’aime. »
2ème lettre :
Mardi 6 juin 1967, matin, désert du Sinaï
« Laura, aujourd’hui la guerre ressemble à c’que j’imaginais, une vrai saloperie. On s’est tiré dessus pendant des heures. J’ai vu mourir deux d’entre nous tout à l’heure. Juste une rafale. Ils sont tombés à cinq mètres de moi. Puis les avions sont venus bombarder.
Et pourtant au milieu de tout ça, dans le bruit, les cris et les explosions, il n’y a pas un instant où je ne pense à toi, car si tu n’étais pas là, avec moi, si proche de moi, j’aurais peut-être peur.
On nous trimbale de tous les côtés. Parfois c’est à peine si l’on sait où on est...
Je me demande souvent, combien il y a de types comme moi dans toute cette pagaille, que leur amour protège.
Il fait une chaleur incroyable... J’ai vu des paysages magnifiques. Je t’y emmènerai. »
3ème lettre :
Mardi 6 juin 1967, après-midi, Sharm al-Sheikh, Mer Rouge
« Les soldats que l’on fait prisonniers ont le même âge que nous. Les soldats que l’on soigne ont le même regard que nous.
J’ai trouvé ce matin une lettre qu’une femme égyptienne avait envoyée à son mari. Il s’appelait Ibrahim. Elle ne sait pas encore qu’il est mort. Combien de lettres bouleversantes comme celle-là resteront à jamais sans réponse ?
Pourtant, tout ici, les lumières, les parfums ou les levers de soleil, ne parle que de la vie.
Aujourd’hui, grâce à cette lettre, j’ai compris qu’il suffit de presque rien, d’un café encore chaud sur un réchaud à gaz, d’un soldat bricoleur, d’un branchement de téléphone. Aujourd’hui, je suis heureux, Laura. J’ai entendu ta voix au téléphone et je me sens fort comme jamais je ne l’ai été.
La vie est simple et belle.
Je t’aime. »
4ème et dernière lettre :
Mercredi 7 juin 1967, Jérusalem
« Il fait beau ce matin. Le ciel est pur. C’est un de ces matins où les hommes sortent de leur sommeil en se demandant si, par un matin pareil, la guerre est possible.
Nous avons tous la gorge serrée…
Ce matin, plus que jamais, on voudrait que ce soit déjà la nuit.
Laura, si tout va bien, dans quelques heures nous serons devant le mur des Lamentations.
Depuis presque deux mille ans, on nous a empêchés de le voir. Et tout à l’heure, nous poserons le front sur les pierres du temple de Salomon. Tu ne peux pas imaginer l’émotion qu’il y a ici.
Il y a moins d’un kilomètre qui nous sépare du mur sacré, un kilomètre et deux mille ans d’histoire.
J’aimerais t’écrire plus longuement, je me sens si proche de toi. J’ai tant d’amour pour toi et je n’aime pas la guerre…
Ce soir, j’arriverai à t’écrire. J’ai tant de choses à te dire. Mais tout se bouscule. Comment trouver les mots, Laura, pour témoigner du sentiment qui m’envahit ? Je ne savais pas que je portais cela en moi. Ça te fera sans doute sourire venant de moi mais je dois te le dire et je sais que tu comprendras.
Depuis mon réveil, il y a une phrase qui m’obsède. C’est un psaume où il est dit : "Nous allions à la maison de l’Éternel. Nous nous tenions à tes portes, Jérusalem. Jérusalem bâtie telle une ville unie" ».
Alors que les parachutistes israéliens débouchent devant le mur des Lamentations et commencent à prier, une fusillade éclate. Sacha est tué d'une balle dans le dos. La guerre se termine trois jours plus tard, le 10 juin. Elle n'a duré que six jours. L'armée israélienne a donné des frontières sûres à l'État hébreux. Au nord, le plateau du Golan, à l'est le fleuve Jordain et au sud le canal de Suez. Les territoires occupés représentent quatre fois la taille d'Israël avant le 5 juin (la majorité de ces territoires est constitué du désert du Sinaï restitué à l'Egypte en 1982). Tsahal a gagné la guerre d'une façon éclatante en 1967, Israël cherche toujours la paix aujourd'hui...
UN FILM A VOIR !

mercredi 10 juin 2009

Premier article dans ASSAUT

Dans le numéro 41 de juin du magazine ASSAUT (http://www.assaut.fr/) vous trouverez un article de présentation très complet de l'armée irakienne que j'ai rédigé. Je vous encourage à l'acheter pour être au courant des toutes dernières évolutions de l'expérience irakienne et aussi pour me soutenir dans ma collaboration avec ASSAUT, le but est d'essayer de publier dans ASSAUT des articles objectifs sur la situation militaire actuelle et sur notre alliance avec les Etats-Unis. Normalement d'autres articles sont prévus sur les Peshmerghas, les forces spéciales irakiennes et l'armée suisse.

J'ai visité le 1e-2e Régiment de Chasseurs (sur chars Leclerc) à Verdun la semaine dernière et j'ai été agréablement surpris d'entendre les officiers et le chef de corps parler des Américains et des Israéliens (le régiment rentre du Liban) comme étant leurs amis !

Développer l'amitié franco-américaine et nos alliances avec les démocraties, c'est l'actualité de nos soldats et le transmettre au public est un de mes objectifs.

lundi 19 janvier 2009

The Pennsylvania State University

L’Université de l’Etat de Pennsylvanie est aujourd’hui l’une des dix plus grandes universités américaines par le nombre d’étudiants. Elle fut fondée par le Congrès de Pennsylvanie avec pour but d’enseigner les méthodes moderne d’agriculture, la tactique militaire et les arts mécaniques, ainsi que pour dispenser des études classiques de manière à obtenir une éducation générale et pratique au profit des classes populaires. Elle participe aujourd’hui à des programmes publics et reçoit des subventions, mais elle est autonome financièrement et gérée par un bureau indépendant. Comme toutes les universités américaines, Penn State a un département sportif qui a pour emblème le Nittany Lion, son équipe de football compte parmi les plus célèbre des Etats-Unis et le stade de l’université, qui se situe sur le campus principal à State College, est le deuxième plus grand stade américain.

Le 22 février 1855, l’assemblée nationale de Pennsylvanie promulgue une loi qui créée la Farmers' High School of Pennsylvania qui s’installe au centre de l’Etat, sur des terres donnée par James Irvin, député local, éminent agronome et forgeron. En 1861, les premiers diplômés d’un programme de baccalaureate (premier grade universitaire aux Etats-Unis, équivalent de la licence française) dans un établissement d’enseignement supérieur agricole américain sortent de la Farmers' High School of Pennsylvania. Elle sert alors de modèle et de laboratoire pour les nouvelles lois fédérales Morill de dotation de terrains en 1863, alors que le nom de l’école est devenu Agricultural College of Pennsylvania. Dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle et notamment après la terrible Guerre Civile américaine (1861-1865), le pouvoir fédéral poursuit une politique soutenant l’enseignement et la recherche dans le domaine agricole.

Des lois fédérales, appelées lois land-grant (dédiées à la terre), donnent des terres qui appartenaient à l’Etat fédéral à des établissements scolaires sélectionnés par chaque Etat pour développer des universités agricoles chargées d’offrir une formation supérieure pratique aux exploitants agricoles et de diffuser les découvertes scientifiques pour obtenir une agriculture à la pointe du progrès. Ces lois voient le jour dans le contexte de la Guerre Civile et le but est à la fois de développer l’économie, d’éduquer les classes populaires et d’apporter une formation militaire à ceux qui sont les officiers de l’armée de l’Union. Ces lois ont cependant un but de promotion sociale, les établissements qui en bénéficient s’adressent en priorité à la classe ouvrière. Alors que le système universitaire américain était uniquement privé jusqu’alors (1), elles mettent en place le système des universités dédiées à la terre. Fondée en 1887, l'association nationale des universités d'Etat et des établissements dédiés à la terre (2) est la plus ancienne association de l'enseignement supérieur aux Etats-Unis. Dédiée à appuyer l'excellence de l'enseignement, la recherche et le service public, l’association est à la direction de l'éducation au niveau national depuis plus de 120 ans.

Au long du vingtième siècle d’autres programmes fédéraux suivront pour développer les capacités de recherche de ce qui est aujourd’hui le College of Agricultural Sciences de Pennsylvania State University, avec notamment la dotation de laboratoires et de fermes expérimentales à travers toute la Pennsylvanie. Au fur et à mesure que la mission de l’établissement s’élargit de l’agriculture à l’enseignement général son nom change, il devient Pennsylvania State College en 1876 et enfin Pennsylvania State University, son nom actuel, en 1953. PSU est à la pointe de la technologie, en 1955 elle est la seconde université à disposer d’un réacteur nucléaire. Elle fait aussi partie des universités dédiées à la recherche spatiale. L’Université compte aujourd’hui 86’000 étudiants répartis sur 20 campus, cependant le campus principal de State College, University Park, regroupe à lui seul 44’000 étudiants.

Les équipes sportives de l’Université de l’Etat de Pennsylvanie font la fierté de l’université, elles défendent ses traditions, portent son esprit et sont un vecteur médiatique incomparable. Le nom des équipes de Penn State c’est les Nittany Lions, textuellement les lions du Nittany, le mont Nittany étant une montagne à proximité de State College dont le nom en langue indienne signifie « la montagne solitaire » et les lions des montagnes étant des pumas dont la présence dans la région est attestée jusqu’aux années 1880, et qui ont aujourd’hui disparus. Une statue représentant un Nittany Lion orne le centre de l’université et l’emblème d’une tête de puma de profil stylisé est présent sur tous les vêtements aux couleurs de Penn State. Le Nittany Lion a été élu la meilleure et plus célèbre mascotte de toutes les universités américaines. L’équipe de foot (américain) des Nittany Lions est connue dans tous les Etats-Unis, et son stade, le Beaver Stadium est le deuxième plus grand stade américain avec 107'282 places.

Pennsylvania State University est l’exemple type des universités américaines et à ce titre elle me fourni l’occasion d’expliquer le fonctionnement comptable d’une université, sachant qu’on retrouve le même modèle pour les musées, les orchestres, les opéras et généralement toutes les grandes institutions non-commerciales aux Etats-Unis (3). Le créateur de l’institution, c'est-à-dire dans le cas de PSU : le Congrès de Pennsylvanie (mais dans d’autre cas il peut s’agir d’une ville, d’une fondation, d’une association ou d’un individu), la dote d’un capital, en argent, en terrains ou autre et d’une mission (à savoir ici, enseigner l’agriculture aux classes populaires). L’université va ensuite gérer son capital et l’augmenter par des campagnes annuelles de collecte de fonds auprès de donateurs individuels. Le capital de PSU est aujourd’hui de 1,6 milliards de dollars. Grâce à des placements financiers, en actions, obligations, participations dans des entreprises et des fonds de pensions, placements mobiliers et immobiliers, ce capital procure des revenus annuels qui s’ajoutent aux frais de scolarité payés par les étudiants et assurent l’indépendance budgétaire de l’université.


(1) Privé au sens américain. A Philadelphie, l’Université de Pennsylvanie a été fondée par Benjamin Franklin en 1750 sur fonds de donateurs privés avec une mission de service public. En effet aux Etats-Unis les dons à des organisations d’utilité publique sont déductibles à 100 % des impôts sur le revenu, chacun peut donc choisir à quoi sert l’argent public.
(2) La NASULGC.
(3) Lire à ce sujet l’excellent livre de Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Editions Gallimard, 2006. Il y traite de tout le domaine culturel aux Etats-Unis, et notamment des modes de financements si inhabituels pour des Français.