mercredi 24 juin 2009

Le Ménil vu d'en haut

Photos du Ménil prisent depuis le Chalet des Associations et la Tête des Renards le lundi 22 juin 2009.

La plupart sont prise au zoom et les plus précises sont prise au maximum (18x).


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samedi 13 juin 2009

Pour Laura


En 1990, Alexandre Arcady, réalisateur français, tourne en Israël le film Pour Sacha avec Sophie Marceau (Laura) et Richard Berry (Sacha). Ils sont Français et juifs, ils habitaient Paris... Ils avaient décidé de partir vivre en Israël pour réaliser leur rêve, au kibboutz Yardena, en Galilée, au bord du lac de Tibériade. Au pied du Golan qui est alors la frontière et d'où l'artillerie syrienne bombarde les Israéliens... C'était juste avant l'été 1967, il finissait son service militaire comme officier dans les parachutistes...


Voici quelques extraits dans lesquels Sacha parle de Laura ou s'adresse à elle.


Sacha parle de Laura avec Judith (Yael Abecassis) la belle italienne. Jeune juive italienne, elle est venue travailler au kibboutz comme volontaire pendant ses vacances d'été. Chaque année des milliers de jeunes de la diaspora sont volontaires dans les kibboutzim. Elle parle seulement italien, mais Sacha profite de l'occasion pour se confier, tout en sachant qu'elle ne le comprend pas.

« T'es tout le temps en train de rire, toi, hein... Comment tu fais ? … E bella...
Mais c’est elle que j’aime, c’est à Laura que je pense tout le temps.
Je sais qu’tu comprends pas, je sais... Mais ça me fait du bien de parler... Quelques fois on a le cœur qui déborde... J’voudrais pas lui faire de mal, pas abîmer ses rêves... Mais j’fais partie de son rêve, tu comprends... Difficile d’être à la fois un homme et une image...
Je sais qu’un jour elle s’en ira... J’l’ai toujours su... J’l’aime trop, tu comprends. Et quand on veut garder l’amour, il vous échappe... C’est comme ça... C’est comme ça... »

Lettres que Sacha envoie à Laura pendant la guerre des Six Jours. Pour le film, l'unité parachutiste de Sacha est engagée d'abord sur le front sud, lors de la phase initiale de la guerre des Six Jours contre l'armée égyptienne. D'abord à Gaza, puis dans le désert du Sinaï. Lorsque les paras israéliens occupent Charm el-Cheikh ils débloquent le détroit de Tiran, dont la fermeture a provoqué la guerre. Enfin, les paras entre dans la vieille ville de Jérusalem, réalisant la promesse de retour du peuple juif. En réalité ces actions ont bien été réalisé par des parachutistes, mais d'unités différentes, le personnage de Sacha est donc impossible historiquement. Mais il a l'avantage de montrer les exploits de Tsahal en trois jours...
1ère lettre :
Lundi 5 juin 1967, région de Gaza

« Laura j’ai décidé de t ‘écrire tous les jours. Je n’ai pas le droit de te dire où on est, secret militaire... Il fait chaud. Mon barda pèse une tonne.
J’n’ai pas fermé l’œil de la nuit, alors j’ai relu Les fleurs du mal, ça m’a rappelé Paris, le café de la rue Richet, tu te rappelles ?… Paris, c’est tellement loin.
Aujourd’hui c’est la guerre... La guerre… jamais je n’aurais imaginé qu’un jour je ferais la guerre. Mais comment faire autrement ?
Laura, je t’aime. »
2ème lettre :
Mardi 6 juin 1967, matin, désert du Sinaï
« Laura, aujourd’hui la guerre ressemble à c’que j’imaginais, une vrai saloperie. On s’est tiré dessus pendant des heures. J’ai vu mourir deux d’entre nous tout à l’heure. Juste une rafale. Ils sont tombés à cinq mètres de moi. Puis les avions sont venus bombarder.
Et pourtant au milieu de tout ça, dans le bruit, les cris et les explosions, il n’y a pas un instant où je ne pense à toi, car si tu n’étais pas là, avec moi, si proche de moi, j’aurais peut-être peur.
On nous trimbale de tous les côtés. Parfois c’est à peine si l’on sait où on est...
Je me demande souvent, combien il y a de types comme moi dans toute cette pagaille, que leur amour protège.
Il fait une chaleur incroyable... J’ai vu des paysages magnifiques. Je t’y emmènerai. »
3ème lettre :
Mardi 6 juin 1967, après-midi, Sharm al-Sheikh, Mer Rouge
« Les soldats que l’on fait prisonniers ont le même âge que nous. Les soldats que l’on soigne ont le même regard que nous.
J’ai trouvé ce matin une lettre qu’une femme égyptienne avait envoyée à son mari. Il s’appelait Ibrahim. Elle ne sait pas encore qu’il est mort. Combien de lettres bouleversantes comme celle-là resteront à jamais sans réponse ?
Pourtant, tout ici, les lumières, les parfums ou les levers de soleil, ne parle que de la vie.
Aujourd’hui, grâce à cette lettre, j’ai compris qu’il suffit de presque rien, d’un café encore chaud sur un réchaud à gaz, d’un soldat bricoleur, d’un branchement de téléphone. Aujourd’hui, je suis heureux, Laura. J’ai entendu ta voix au téléphone et je me sens fort comme jamais je ne l’ai été.
La vie est simple et belle.
Je t’aime. »
4ème et dernière lettre :
Mercredi 7 juin 1967, Jérusalem
« Il fait beau ce matin. Le ciel est pur. C’est un de ces matins où les hommes sortent de leur sommeil en se demandant si, par un matin pareil, la guerre est possible.
Nous avons tous la gorge serrée…
Ce matin, plus que jamais, on voudrait que ce soit déjà la nuit.
Laura, si tout va bien, dans quelques heures nous serons devant le mur des Lamentations.
Depuis presque deux mille ans, on nous a empêchés de le voir. Et tout à l’heure, nous poserons le front sur les pierres du temple de Salomon. Tu ne peux pas imaginer l’émotion qu’il y a ici.
Il y a moins d’un kilomètre qui nous sépare du mur sacré, un kilomètre et deux mille ans d’histoire.
J’aimerais t’écrire plus longuement, je me sens si proche de toi. J’ai tant d’amour pour toi et je n’aime pas la guerre…
Ce soir, j’arriverai à t’écrire. J’ai tant de choses à te dire. Mais tout se bouscule. Comment trouver les mots, Laura, pour témoigner du sentiment qui m’envahit ? Je ne savais pas que je portais cela en moi. Ça te fera sans doute sourire venant de moi mais je dois te le dire et je sais que tu comprendras.
Depuis mon réveil, il y a une phrase qui m’obsède. C’est un psaume où il est dit : "Nous allions à la maison de l’Éternel. Nous nous tenions à tes portes, Jérusalem. Jérusalem bâtie telle une ville unie" ».
Alors que les parachutistes israéliens débouchent devant le mur des Lamentations et commencent à prier, une fusillade éclate. Sacha est tué d'une balle dans le dos. La guerre se termine trois jours plus tard, le 10 juin. Elle n'a duré que six jours. L'armée israélienne a donné des frontières sûres à l'État hébreux. Au nord, le plateau du Golan, à l'est le fleuve Jordain et au sud le canal de Suez. Les territoires occupés représentent quatre fois la taille d'Israël avant le 5 juin (la majorité de ces territoires est constitué du désert du Sinaï restitué à l'Egypte en 1982). Tsahal a gagné la guerre d'une façon éclatante en 1967, Israël cherche toujours la paix aujourd'hui...
UN FILM A VOIR !

mercredi 10 juin 2009

Premier article dans ASSAUT

Dans le numéro 41 de juin du magazine ASSAUT (http://www.assaut.fr/) vous trouverez un article de présentation très complet de l'armée irakienne que j'ai rédigé. Je vous encourage à l'acheter pour être au courant des toutes dernières évolutions de l'expérience irakienne et aussi pour me soutenir dans ma collaboration avec ASSAUT, le but est d'essayer de publier dans ASSAUT des articles objectifs sur la situation militaire actuelle et sur notre alliance avec les Etats-Unis. Normalement d'autres articles sont prévus sur les Peshmerghas, les forces spéciales irakiennes et l'armée suisse.

J'ai visité le 1e-2e Régiment de Chasseurs (sur chars Leclerc) à Verdun la semaine dernière et j'ai été agréablement surpris d'entendre les officiers et le chef de corps parler des Américains et des Israéliens (le régiment rentre du Liban) comme étant leurs amis !

Développer l'amitié franco-américaine et nos alliances avec les démocraties, c'est l'actualité de nos soldats et le transmettre au public est un de mes objectifs.